Vas-y Vazaha !

Publié le par mada.mitsabo

illu37Un des premiers mots malgaches que vous apprendrez dès votre venue à Madagascar, c’est le mot « Vazaha ». Traduisez ça par « l’homme blanc » ou encore « l’étranger ». Voilà comment on appelle le touriste en quelque sorte. Pour simplifier, pour n’importe quel malgache que je croiserai, je suis un Vazaha, et je resterai toute ma vie un Vazaha ! L’avantage étant tout de même que dans une conversation entre malgaches que vous ne comprendrez pas, si vous entendez ce mot, vous êtes quasiment sûr que l’on parle de vous. Si suite à ça vous les entendez rire, bah… riez aussi !

J’ai pu néanmoins au cours de mon périple constater des nuances dans l’utilisation du terme très couramment utilisé par les malgaches.

Tout d’abord le : « Eh Vazaha ! », utilisé principalement dans la capitale où dans les lieux à forte concentration touristique. Si vous êtes le seul blanc, vous êtes donc obligé de vous sentir visé ! Cette manière très interpellatrice (parfois même un peu intrusive) de vous aborder, sera beaucoup utilisée par les rabatteurs, les chauffeurs de taxi, les démarcheurs d’opérateurs touristiques… Il en devient parfois même un peu agaçant, et l’on apprend vite à faire abstraction de tout ce beau monde. Il y a ensuite le : « Vazaha ! Vazaha ! » un mélange de cris d’alerte, et de curiosité toute sauf discrète. Très utilisé chez les enfants, des villes comme de la campagne, chez qui vous resterez toujours une curiosité ! S’en suivront de petits sourires, de petits rires, ou encore un jeu de cache-cache ! Mon arrivée dans la vallée du Tsaranoro, m’aura permis de découvrir une forme nettement plus sympathique : « Bonjour Vazaha ». Ici, rien à vendre, il n’y a donc pas d’entourloupe possible. Un malgache qui vous abordera - et ils seront nombreux - n’aura que pour intention d’échanger quelques mots, de vous montrer ses champs, ou peut-être même, de vous offrir une mangue, sans attendre la moindre contrepartie en retour.

Voilà maintenant 15 jours que je suis arrivé dans la vallée. Les rencontres avec les locaux y ont été nombreuses, et elles le seront encore. Le chemin du dispensaire que j’emprunte 4 fois par jour est l’occasion de croiser quotidiennement des habitants, et de nouer des liens qui se resserrent chaque jour un peu plus. Et voilà que le terme « Vazaha », qui s’efface petit à petit, se voit progressivement remplacé par un très agréable : « Bonjour monsieur Dzélémi ! » accompagné d’une main levée et d’un petit hochement de tête. Le Vazaha s’en voit ravi !

Publié dans Les news du projet

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