Le dispensaire de Tsaranoro
A 80 jours de mon départ à Madagascar, je vous propose un petit zoom sur le dispensaire de brousse dans lequel je me rendrais tout ce mois de janvier 2011. Même si je n'ai pas encore pu communiquer directement avec les deux infirmières malgaches, voilà un article qui résume les différentes infos que j'ai pu récupérer jusqu'à présent.
Le dispensaire Tsaranoro a été construit en avril 2003, grace au soutien de l'association Saint-Jérôme Partage et Développement, basée à Marseille. Situé au plein coeur du parc national de l'Andringitra, le dispensaire est localisé en zone stratégique, là où se rencontrent les différentes vallées du parc. Ainsi, paysans, enfants, guides, touristes... passent régulièrement à proximité du dispensaire. De cette manière, le contact avec les habitants peut se faire très régulièrement.
Le formulaire que j'ai envoyé aux infirmières en mai, me montre que leurs tâches sont aussi nombreuses que variées: consultations prénatales, campagnes de vaccinations, suivis de plaies et petites chirurgies, actions de préventions sur les infections sexuellement transmissibles ou l'hygiène, quelques urgences (accident de travail, plaies par armes blanches...) et tout cela, sans la présence de médecin. Cela laisse imaginer la grande autonomie et la responsabilité que doivent avoir ces deux infirmières.
Du côté du matériel, il est évident que leur dotation est maigre, et que le peu qu'ils ont, serait impératif à remplacer. Leurs besoins s'axent essentiellement dans le matériel d'examens (tensiomètre, glucomètre, otoscope...), le consommable de base pour des soins infirmiers (compresses, antiseptique, bandages...), le matériel gynécologique, ainsi que les médicaments (antibiotiques, anti-hypertenseurs, anti-paludéens, compléments vitaminiques...)
Une des problématiques majeures, se situe dans le suivi nutritionnel des nouveaux-nés: en effet, si les femmes enceintes n'hésitent pas à faire plusieurs heures de marche pour un suivi obstétrique au dispensaire, elles ne s'y rendent plus pour des contrôles après l'accouchement. Ces suivis nutritionnels se réalisent donc directement dans les villages par les deux infirmières, quand le temps et la charge de travail leur permettent de quitter le dispensaire.
Quelques chiffres:
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Je suis donc impatient de me rendre dans ce petit dispensaire, d'autant plus que son fonctionnement n'est géré par aucun organisme étranger. La gestion des soins, du matériel, des médicaments, est uniquement organisée par ces deux infirmières, toutes deux malgaches, ayant fait leurs études sur l'île. Ma motivation y est d'autant plus grande, que mon respect leur sera pleinement partagé.
A suivre...
Jérémie
Photo: Association Saint-Jérôme Partage et Développement, Marseille.